Autour du fleuve Niger, du pays Yoruba au pays Igbo

Il y a une chute d'eau et un endroit où une rivière d'eau chaude rencontre une rivière d'eau froide à quelques kilomètres d'Ipetu, mais je m'en tiens aux routes au lieu d'explorer et de suivre des gens au hasard. Je fais une exception pour le Nigéria dans le sens où je donne la priorité absolue au fait de traverser le pays vivant plutôt qu'à l'aventure.

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L'Afrique appauvri à la fois mon français et mon anglais...

Cependant, les routes principales sont peut être les endroits les plus dangereux par ici. En repensant à hier, je ne compte même plus le nombre de fois où je me suis retrouvé avec une voiture qui me fonçe dessus, en train de doubler une autre voiture qui n'avance déjà pas doucement.



Je passe à nouveau la plus grande partie de mon temps sur le bord de la route avec les cailloux et les branches, pour une journée très désagréable.

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Le meilleur moment de la journée survient lorsque je vois revois ces escargots énormes. J'ai déjà pu en observer de tels en Côte d'Ivoire, mais seulement des coquilles vides, et j'en retrouve à nouveau ici. Malheureusement ils sont crus et pas grillés. Il sont vendus 1€ l'unité. Au lieu de les manger, je me retrouve à prendre des photos avec les gens autour et à boire du vin de palme.

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Des escargots

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En version maousse

Je traverse une autre grande ville, Akure, et je poursuis jusqu'à Owo, où j'arrive suffisamment tôt pour passez à la banque avant la nuit. Dans ces terre d'argent, le montant maximal qui peut être retiré au guichet est s'élève 20'000 naira, tout juste 100€. Ça doit être galère pour les hommes d'affaire qui boivent des bouteilles de champagne au petit déjeuner.

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Au bureau de poste, au moment où l'employé est sur le point de coller le premier timbre sur ma carte postale, il s'arrête brusquement et me regarde: "L'argent d'abord!“. Comme si j'achetais des timbres sans pouvoir payer. Mais ici c'est comme ça, on doit toujours commencer par payer. Il est impossible d'entrer dans une chambre d'hôtel avant d'avoir montré l'argent. Je n'ai jamais réussi à négocier non plus, soit c'est vraiment difficile, soit les gens aiment trop l'argent. Tout ce que j'ai réussi à faire, c'est rétablir le prix à un niveau normal lorsque celui qu'on m'annonçait était ouvertement exagéré. On ne fait pas de cadeaux dans ce business.

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L'hôtel à la sortie de Owo est plutôt bon marché à 3000 naira la nuit (c'est encore le double du tarif dans le reste de l'Afrique de l'Ouest), et à ce prix il n'y donc pas de clim ni de générateur: l'électricité vient quand elle veut, quand NEPA est d'humeur généreuse. Le bar voisin joue de la musique, quand ils ont l'électricité. J'ai l'occasion d'entendre la chanson la plus populaire du continent, Chop my money, dans son pays d'origine.

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Il ne me reste que peu de lumière du jour pour retendre ma chaîne, effectuer un nettoyage et une inspection visuelle du vélo pour m'assurer que je n'aurai pas de mauvaises surprises sur la route. Les gens qui me voient me saluent par un "bien joué“. Je connaissais le terme en Yoruba, c'est la première chose que j'ai apprise, mais je l'avais oublié depuis. Les gens disent «bien joué» de la même manière qu'un japonais dirais おつかれ!, à une personne qui transpire ou qui effectue une tâche.

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On trouve également plusieurs palais à Owo, car elle abritait un royaume par le passé. Le Nigéria actuel contient de nombreux vestige de l'époque pré-colonial, mais je ne m'y attarde pas trop. Beaucoup de gens croisés sur la route me demande mon numéro de téléphone. Ils sont déçus quand je leur dit que je n'utilise ce numéro qu'au Nigéria, et qu'il sera inutile une fois que j'aurai quitté le pays. Il y a peu de mendicité, ce qui semble être en lien direct avec l'absence de touriste (je n'ai toujours pas croisé de visage pâle en cinq jours!) mais il y en a toujours quelques uns qui tentent leur chance. Je croise des tonnes d'élèves en uniformes qui reviennent de l'école, même sur les autoroutes.



Le samedi matin est complètement calme: c'est la journée de l'environnement, comme chaque dernier samedi du mois. Apparemment, il ne faut pas se faire surprendre à l'extérieur entre 8h et 11h parce que tout le monde est censé être en train de nettoyer quelque chose. Mais cela ne me concerne pas, et c'est parfait ainsi: l'autoroute est vide, il n'y quasiment pas de voitures sur la route !

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Cet événement étonnant me fait changer mes plans: je voulais quitter Owo en passant par les petites routes au lieu des autoroutes bien trop désagréables. Mais quand j'ai vu que ma petite route était en fait une piste de gravier en mauvais état et détruite par la pluie, et que la grande route était déserte, je me suis rué sur l'asphalte.

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Je passe ensuite les deux heures suivantes à pédaler en toute sécurité et à bonne allure sur la route menant à Benin City. Il n'y a qu'un seul point de contrôle militaire, fait de barils d'huile vides déposés sur la route et d'une petite cabane encerclée de pancartes «ne pas donner de pot-de-vin ». L'homme en uniforme qui s'y trouve me lance un "Hé la bicyclette, tu me donne un truc?“. Sans m'arrêter, je réponds"Non, je suis blanc, je ne donne pas de pot-de-vin", il rit et nous nous disons au revoir.

Après Ifon, je quitte la route principale pour de vrai : l'autoroute me rapprocherait trop de Benin City et me ferait emprunter un pont sur le fleuve Niger à Onitsha. Ce dernier doit être un goulot d'étranglement car c'est le point de passage principal pour traverser la rivière pour l'ensemble du sud du pays. Au lieu de cela, je prends une petite route qui va à l'est, mais passant un peu au nord d'Onitsha. Je compte sur le fait qu'il devrait y avoir un bac pour relier les deux villes de taille raisonnable, situées de part et d'autre du fleuve Niger.

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Ce coin, l'arrière pays de l’état d'Edo, est bien plus agréable que la région précédente. Ici on ne parle plus le Yoruba, mais pas encore l'Igbo. On ne dit plus "odeabo" pour dire au revoir, mais "issakiye“. Une adolescente me dit que son village n'a jamais eu d'électricité. Pourtant, des poteaux électriques et des fils se baladent entre et par-dessus les maisons, me laissant ainsi imaginer l'Afrique comme un lieu avec une infrastructure de plus en plus fiable au fur et à mesure qu'on y remonte dans le dans le temps.

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Électricité fantôme

Elle me dit que mon coca est gratuit. La même chose se produit à ma pause Coca-Cola suivante: "je vais vous donner un autre coca à cause de votre beauté", me dit le vieil homme qui s'occupe de la boutique. C'est peut-être bien la première fois que quelqu'un trouve ma barbe belle. Et c'est si rare de se voir offrir quelque chose par un commerçant. En tout cas, cela contribue fortement au fait que je me sente bien plus relaxé dans cet état d'Edo que dans les états situés plus à l'ouest.

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Choisissez votre route

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Plafond d'un magasin de sacs de ciment

Impossible de rater ces sacs Dangote. Le ciment, la farine ou encore le sucre, tous produits par le groupe Dangote , sont partout. L'entreprise, avec plus de 22000 employés, est le plus grand conglomérat en Afrique de l'Ouest. Elle n'a été fondée qu'en 1981 par l'homme le actuellement le plus riche d'Afrique Aliko Dangote.

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Il ya des endroits où les Peugeot fonctionneront éternellement

Parfois, j'ai encore droit à quelques comportements étranges, comme ces deux gars à moto un peu louches, qui me suivent et insistent pour savoir précisément où je vais. Mais de manière générale, je commence à trouver le Nigéria et les Nigérians tout à fait plaisants.

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Je m'arrête à Auchi, à la bonne heure, et la pluie quotidienne se met à tomber à 18h. La routine quoi.

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Programme de foot

Le dimanche matin, comme au Ghana, le pays Chrétien le plus discipliné que j'aie vu jusqu'ici, tout le monde est bien habillé pour aller à l'église. Les femmes ont des tenues blanches et les petites filles portent des robes amples et colorées.



C'est la deuxième fois que je passe par un checkpoint de police un peu ambigu, où je n'arrive pas à décider si ils plaisantent ou non. Ils me disent quelque chose comme"Le Nigeria est très sûr. Y'a pas de problème sur cette route. Allez, partez maintenant avant qu'il ne vous kidnappent“.

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La route de Agenebode

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Je suis content de ne pas avoir eu ça dans une une descente

La ville de Agenebode (Etat d'Edo) se trouve sur la rive ouest du fleuve Niger, alors que Idah (état de Kogi) se trouve sur la rive est. Le Fleuve Niger est le troisième plus long fleuve d'Afrique (après le Nile, 6800 km et le Congo, 4700 km) avec plus de 4100 km, qui débutent dans les hautes terres guinéennes, traversent Tombouctou et finissent dans le delta riche en pétrole du Nigeria.

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Agenebode et le fleuve Niger

Il n'y a pas de pont à Agenebode. Compte tenu de l'importance des deux villes de chaque côté, je pensais qu'il y aurait un ferry. Mais la seule information que j'ai pu trouver sur internet concernait le fait que les eaux du Nigéria sont une excellente idée pour les investisseurs, car à Lagos et dans tout le reste du pays, le transport maritime reste inexploité.

La rivière fait environ 2 km de large, donc j'ai pédalé jusqu'au Agenebode en pariant qu'il y aurait une pirogue ou un bateau pour traverser. Et, heureusement, c'est le cas. Je commençais à en douter après qu'une jeune fille travaillant dans un hôtel m’ait dit que sa famille vivait de l'autre côté du fleuve, et qu'elle devait prendre un taxi pour faire tout le tour. Les ponts les plus proches sont à 100 km au sud (Onitsha) et 50 km au nord (Geoffroy).

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Mais heureusement, j'ai continué ma descente en allant tout droit dans Agenebode, traversé un marché vide et atterri sur les rives du fleuve, à proximité d'un parking de hors-bord. Il y a une dizaine de pilotes de bateau qui se relaient et aucun passager en vue. Le bateau précédent vient de partir, alors le jeu habituel des négociations commence: est-ce que je décide de payer pour avoir le hors-bord juste pour moi, ou bien vais-je attendre que 10 autres personnes se présentent ?
Généralement, je joue le jeu en attendant jusqu'au bout, mais pas cette fois-ci. Je fini par lâcher 2000 naira (9 €), ce qui est, je pense, un bon prix pour une traversée motorisée privée. Au dernier moment, alors que ma bicyclette est déjà chargée, deux jeunes me rejoignent, un homme et une femme. Nous sommes donc quatre dans le bateau.

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Nous bavardons jusqu'à mi-chemin. Au beau milieu de la rivière, le moteur s'arrête. Le pilote n'arrive pas à redémarrer. La jeune fille se met à pleurer.

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Les falaises d'Imaki plongeant dans le fleuve Niger

Chaque fois que je pose la question, il se trouve que les Africains ne savent pas nager. Même ceux qui font la lessive et se baigne dans une rivière ou un lac tous les jours. Pourquoi donc, je ne sais pas. Il y a même des pêcheurs, qui travaillent tout la journée sur de minuscules pirogues minuscules, qui ne savent pas nager.
La jeune fille invoque Jésus et ne cesse de prier. Je lui pose la question, et elle non plus ne sait pas nager. L'homme tente de la consoler. Je lui demande aussi: "Pouvez vous nager et la sauver si nécessaire ?", il me répond "Je peux essayer“. Mais bien sûr...

Je ne m’inquiète pas trop car l'eau est calme et le bateau est en bon état, donc dans le pire cas, nous iront jusqu'au prochain pont en aval ou alors nous irons nous échouer sur une des rives. Cela fait partie des joies du voyage en Afrique (une fois libéré des attentes occidentales et des contraintes de temps, une condition préalable importante!): peu importe combien vous payez et à quel point quelque chose à l'air bien, il peut se passer n'importe quoi à n'importe quel moment.

Le pilote ouvre le capot du moteur et du commence à dévisser les premières vis. Selon moi, cela ne va aboutir à rien, et la jeune fille continue à réciter ses prières. Il suffit de chercher sur google "chavirer nigeria" pour se rendre compte du nombre de gens qui perdent la vie à cause des accident de ferry, rouillés et surchargé de gens qui ne savent pas nager, qui surviennent régulièrement. Les gens sont effrayés par la navigation en rivière.

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C'est dans ces moment là qu'on se rend compte que prier est l'une des choses les moins inutiles que l'on puisse faire

Mais heureusement, il y a un autre bateau à proximité. On dirait qu'il est déjà attaché avec un autre bateau. Quand ils sont rapprochent, nous apprenons que la vedette précédente est également tombée en panne et qu'elle a été remorquée par ce sauveur. Le sauveur nous envoie une corde, et nous sommes maintenant 2 bateaux en train d'être remorqués en même temps.

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Et mon vélo, qui ne sait pas nager non plus, est tout à l'arrière

Nous faisons une brève escale sur la rive pour sauter, nous tous, les bagages et mon vélo, dans un unique bateau, qui nous emmène jusqu'au port d'Idah. Je suis heureux d'être à nouveau sur la terre ferme, pas parce que je crains la rivière, mais parce que je suis soulagé d'avoir trouvé un bateau pour me faire éviter la traversée de Benin City, d'Onitsha et d'Enugu, trois villes figurant au top 20 de villes les plus peuplées (plus de 500 000 habitants chacune) et situées le long d'une route très fréquentée.

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Port d'Idah

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Le ferry Agenebode-Idah a existé

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J'ai tout l'après-midi pour parcourir cette longue route en ligne droite à travers l'état de Kogi, jusqu'à l'état d'Enugu. Il n'y a quasiment pas de voitures, ce qui est agréable, mais quasiment pas de villages non plus. Cette route est quasiment déserte et je suis heureux et épuisé quand j'arrive à 5h à la ville d'Odoru, la seule de la région avec un hôtel.

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Gari et sa sauce

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Pas de chance : l'hôtel est plein. Les gens me disent d'aller à Nsukka, mais c'est trop loin. Je ne peux pédaler 30 km en 1 heure, étant déjà épuisé avec 110 km dans les jambes. J'ai n'ai pris qu'un seul repas aujourd'hui et je n'a pas bien géré mes réserves d'eau.

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Odoru ville

J'ai continuer et espère trouver quelque chose sur le chemin avant la nuit, qui va arriver très vite. Je dois aller le plus vite possible, mais c'est difficile dans ces conditions. Il n'y a rien pour dormir. J'ai demander dans le village de Okutu, mais est la seule réponse que j'obtiens est "Continuez...“. Autour d'Okutu, la route est tellement mauvaise qu'elle se réduit à un sentier rocailleux remplis d'énormes fissures. Les pentes sont très abruptes, et j'atteins la commune suivante, Okpudje.

Là, je reçois le même accueil un peu froid: les gens ne veulent pas que je traine dans le coin. Mais il est 6h et il fait presque nuit. Ils disent que la route pour Nsukka, encore 20 km de plus, est sûre, même de nuit. Mais une des règles fondamentales en Afrique et de ne jamais rouler de nuit sur des chemins inconnus. C'est encore pire si on est sur un vélo, et, j'imagine, deux fois pire quand on est au Nigéria.

À la sortie d'Okpudje, il y a une assez grande maison, et c'est ma dernière chance. On me dit que c'est là que vit le révérend de l'église. Alors j'y vais je demande si je peux camper dans l'enceinte des bâtiments. Mais avant d'avoir eu le temps de prononcer la moindre parole, je suis entouré d'enfants et deux personnes me posent toutes sortes de questions. Ils me demandent aussi de vider mes sacs pour voir s'il y a une bombe. Le prêtre parle allemand.

Je n'aime communiquer trop d'informations sur moi et ma destination aux personnes rencontrées par hasard. Ce n'est pas un accueil auquel je m'attendais, mais c'est déjà la nuit et je n'ai nulle part où aller, alors j'obtempère. Comme je ne veux pas que tout le monde voie toutes mes affaires, nous passons un légèrement à l'intérieur, et je dois exposer tout le contenu de mes bagages tout en répondant à un interrogatoire en allemand.

Après cette vérification préliminaire, je suis invité à rester dans la maison (ils ont même une chambre d'amis) et à me joindre à leur dîner. C'est super, mais pourquoi toute cette procédure d'examen formelle? On n'a jamais fouillé mes bagages à aucun point de contrôle, et maintenant un prêtre le fait ?

Il m'explique un peu plus tard qu'ils ont vraiment peur de Boko Haram. Je suis une personne avec une barbe, un moyen de transport peu conventionnel, et qui se rend à la maison d'un prêtre, alors mon cas est corsé. Ils soupçonnent tout ce sort de l'ordinaire , et un homme blanc sur un vélo avec une barbe est définitevement quelque chose d'inhabituel.

Je suis surpris de voir qu'ils ont plus peur de moi que je n'ai peur des Nigérians. Une fois dans la maison, tout le monde est vraiment gentil. Joseph a étudié pendant neuf ans en Allemagne avant de s'orienter vers la paroisse de St Paul à Okpudje. Nous alternons entre l'anglais et l'allemand.

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Nous parlons beaucoup, à propos de l'Eglise qui devrait être unie et non pas aussi divisée qu'elle ne l'est aujourd'hui, où les gens demandent"Bon, vous êtes chrétien, mais de quel branche? Baptiste ? Pentecôtiste ?“. Cela divise le Christ et il ne devrait pas en être ainsi.

Boko Haram est allé plus loin que leur territoire d'origine du Nord, il y a quelques années, et a perpétré un attentat à la bombe près d'Abuja, à mi-chemin vers le sud. Mais Joseph me dit qu'actuellement, c'est à partir d'Abuja jusqu'au sud. Les routes sont sûres, même pendant la nuit, aucun vol à main armée n'a été déploré.

Il pense qu'en général les africains manquent esprit d'aventure et d'enquête, citant l'exemple de ses amis allemands, qui ont été aperçu en train de randonner en haut d'une montagne que les habitants vénéraient car personne n'osait l'escalader.

En ce qui concerne les problèmes du Nigeria entre chrétiens et musulmans, il me dit qu'un sommet s'est tenu à Abuja pour étudier comment mieux vivre ensemble. Mais il ça ne peut pas aboutir car, à la différence des églises, chaque imam peut prêcher sa propre interprétation du Coran.

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Après une traversée de rivière et 132 kilomètres parcourus aujourd'hui, en passant par les trois États (Edo, Kogi, Enugu), les gens sont maintenant des Igbo. Mes salutations apprises en Yoruba sont inutiles. L'anglais est la seule langue qui soit commune à toute les régions.