Comment sortir rapidement et en douceur d'une grande ville comme Accra? Ce n'est pas facile avec un vélo. Je pourrais prendre les petites routes pour éviter la circulation, mais il me faudrait une bonne partie de la journée à lutter avec les nids de poule, les détours, les ornières dans la boue, etc., pour sortir de la zone urbanisée.
Je choisis d'emprunter l'autoroute, incroyablement plus rapide, mais aussi incroyablement moins confortable. Comme la circulation devient sérieuse vers 6h, je pars à 5h30 le samedi matin, avec les premières lueurs du jour. Il y a déjà plein de tro-tros, des taxis de brousse, qui conduisent n'importe comment, comme si ils avaient une Sainte immunité aux accidents.
Je n'irai pas jusqu'à Tema car mon objectif pour la journée est d'atteindre le barrage d'Akosombo, une des plus grande réussite du génie civile en Afrique. Au bout de 30 minutes seulement je suis sur la route vers le nord et je tombe, à mon grand étonnement, sur une piste cyclable. Une piste cyclable en Afrique ? Le Ghana est vraiment un cas à part dans la région. Je suis aussi surpris que quand j'en ai vu une à Errachidia dans le désert marocain.
J'ai peu de raisons de m'arrêter en chemin et je parcours 100 kilomètres avant midi. C'est la première fois que ça m'arrive et je suis content de ne pas avoir à attendre le lendemain pour visiter le barrage.
Le barrage d'Akosombo est presque sur le chemin de la région de l'est, par le lac Volta. Le lac Volta est traversé par le méridien de Greenwich, ce qui signifie qu'après un long chemin en dehors de la ville de Zürich-Cap directement ligne (17 ° W à Dakar), me revoilà presque “ sous ” du continent européen.
La taille du réservoir est énorme : le Lac Volta couvre plus de 8500 kilomètres carrés, ce qui en fait le plus grand lac artificiel du monde par la superficie. Quand le barrage a été achevé en 1965 sur le fleuve Volta, le lac a inondé 3,6% de la superficie du Ghana. C'est comme si en France on décidait de construire un barrage qui inonderait toute la région Franche-comté (et un peu de l'Alsace). Le barrage d'Akosombo a entrainé le déplacement de 80 000 personnes.
Les barrage en lui-même a une puissance de 1040 MW (6 x 170 MW). La visite des turbines n'est pas autorisée pour les touristes qui se rendent au barrage, du coup je dois me contenter de marcher au dessus de celles-ci. Comme beaucoup de grandes structures en Afrique, c'est une zone sensible restreinte (c'est-à-dire pas de photos autorisées), donc il faut prendre un guide officiel pour pouvoir visiter. Ils cessent leur activité plus tôt aujourd'hui et j'arrive juste à temps pour la dernière visite.
À ma grande surprise, le guide m'autorise à prendre des photos discrètement. “Dépêchez-vous avant que ces caméras ne nous repèrent“.
Il y a des pêcheurs autorisés à pêcher juste en aval du barrage, juste là où l'eau ressort des turbines. Pêcher est un bien grand mot, car ils se contentent de poser leurs filets pour attraper les poissons morts qui ont traversé les turbines.
Avant de visiter le barrage, je le voyais comme une grande réussite de Nkrumah, le premier président ghanéen, qui a apporté l'électricité à sa population. Le Ghana est même exportateur d'électricité pour ses voisins, le Bénin, la Côte d'Ivoire et le Nigeria. La vérité est que le barrage n'existe qu'en raison de la présence d'une fonderie d'aluminium juste à côté. Sa construction avait été prévue par les Britanniques ,avant l'indépendance de 1957. Le sud du Ghana est rempli de bauxite, et pour la convertir en aluminium, une fonderie a besoin de beaucoup d'électricité, et souvent de sa propre centrale électrique.
La société américaine Valco a prêté de l'argent au projet pour qu'il soit réalisé et , en retour, elle a obtenu un accès privilégié à la production du barrage. “Au départ, 20% de la production électrique du barrage d'Akosombo Dam (ce qui suffit à satisfaire 70% de la demande nationale) était fournie aux Ghanéens sous forme d'électricité, les 80% restants étant réservés à l'entreprise américaineVolta Aluminium Company(VALCO). Le gouvernement du Ghana a été obligé, par contrat, de payer plus de 50% du coût de construction du barrage d'Akosombo, mais il n'a obtenu en échange que 20% de l'électricité produite."Aujourd'hui, le barrage d'Akosombo représente plus de la moitié de la production d'électricité du Ghana.
La très bonne affaire pour la compagnie d'aluminium a pris fin au début des années 2000 avec une renégociation du contrat, et il fut finalement vendu au gouvernement ghanéen. Toutes les questions avec le déplacement de la population et le développement de la région sont entre les mains de la Volta River Authority (VRA), une organisation gouvernementale. Quelques villages autour du lac Volta sont toujours privés d'électricité.
J'ai été un peu déçu par la visite du barrage. On en apprend beaucoup plus en se renseignant soi même qu'en écoutant les gens de la VRA. En aval, le paysage autour du fleuve Volta est calme est très agréable.
Comme il n'est pas tard, même après avoir pédalé 100 km et visité le barrage d'Akosombo, je continue ma route vers la région de l'est (Ho, Hohoe) dans l'espoir de voir quelques montagnes.
Je choisi la route la plus droite entre Juapong et Ho, et ce n'est pas celle pour les voitures: il y a beaucoup de sable et de cailloux, et je suis bien ralenti. Pour le Ghana, c'est une route de bien mauvaise qualité. Je réalise que je suis en pays Ewe quand j'entends les enfants crier “yevu yevu !” au lieu de “Obroni!” en Twi.
Je me fais rincer par la pluie juste après 17h. Je pédale vite pour atteindre le premier abris disponible, mais mes vêtements sont déjà trempés. L'abri que je trouve est une école composée de trois grands bâtiments.
La nuit survient alors qu'il pleut toujours et je n'ai pas encore eu le temps de parler à qui que ce soit. J'installe ma moustiquaire dans le silence et l'obscurité.
Je me réveille dans l'école. Le dimanche matin à 6h, au cours d'un week-end de trois jours, les villageois passent à coté de moi, transportant leurs outils pour aller aux champs. Je fais un tour pour prendre des photos au moment du lever du soleil.
A 7h, le soleil est déjà brûlant. La route est toujours aussi mauvaise qu'hier, avec du sable, de la boue et des pierres.
J'ai l'impression qu'au Ghana, il y a plus d'églises que de bars ou de restaurants. Le dimanche matin, c'est une cérémonie nationale. Je vois un garçon suspendu à une corde, sauter pour sonner une cloche. Tous les gens sont bien habillés, et marchent sur les routes des villages en direction de leur église. Certaines églises sont faites de briques avec des salles de béton, d'autres sont juste des cabanes de bambou. On entend des chants un peu partout, mais je vois une grande disparité entre les différentes églises: parfois un pasteur prononce un discours dans un micro pour un public qui l'écoute paisiblement, et parfois l'église ressemble à une boîte de nuit en pleine journée.
Après la ville de Ho, qui marque le début de la région vallonnée de l'est du Ghaha, le paysage devient très agréable. La route semble toute neuve, et la montée très raide située à la sortie de Ho m'emmène dans une succession de route avec de très belles vues.
Cependant, il fait trop chaud et je suis dégouline constamment de sueur de partout.
Il y a des pentes sévères, qui me forçent à pousser mon vélo. La route est très large et neuve, mais déserte. C'est un sentiment bizarre que celui d'être ici en train de pousser mon vélo. J'atteins Vine, d'où je fais un détour par Amedzofe, un village situé au sommet d'une colline.
J'ai l'intention de monter à Amedzofe pour y passer la nuit et descendre par l'autre côté demain, si c'est possible. J'ai lu qu'il n'y avait pas de route pour descendre de l'autre côté mais les randonneurs peuvent le faire. J'espère que ce sera faisable aussi avec une vélo chargé...
Il y a beaucoup de passage où je dois pousser pour monter, mais c'est gratifiant. Le village est exactement au sommet de la chaîne de montagnes. Ce n'est pas si haut (600 – 800m), mais ça fait longtemps que je n'ai pas été dans un de ces endroits d'où on à une vue magnifique sur tous les environs. Je réalise que cela me manquait sans que je le sache. L'ouest africain n'est pas réputé pour ses montagnes, alors il faut vraiment les chercher pour les trouver.
A 600m, je suis au point le plus haut de mon voyage depuis le Fouta Djalon en Guinée. Je peux apercevoir des villages au loin et voir comment les routes les connectent les uns aux autres. Je peux voir jusqu'au lac Volta situé en arrière plan, surmonté d'un ciel bleu foncé menaçant. Ça fait vraiment du bien de sortir des routes toutes plates.
Le petit village de Amedzofe, connu comme le plus haut lieu habitable du Ghana, est relativement froid. Il y a un petit centre d'accueil qui demande une contribution aux visiteurs pour marcher sur la colline ou jusqu'à la cascade, mais dans l'ensemble, les chemins sont très bien entretenus et les enfants et les villageois ne mendient pas. Apparemment ils contrôlent le flux des étrangers pour que l'expérience reste agréable pour les deux parties.
Il est 16h, et je ne pense qu'à une chose: rincer mes habits et mon corps trempés de sueur, dans la cascade Ote, située à 45 minutes de marche d'Amedzofe. Mais juste au moment où l'on m'indique début de la piste, les nuages bleus foncés explosent au-dessus de nous.
Quand la pluie cesse, il se fait tard et finalement je décide plutôt d'aller faire un saut rapide sur le Mont Gemi.
Le GEMI dans Mont Gemi signifie en faitGerman Evangelical Missionary’s Institute (Institut allemand des missions évangéliques). Les Allemands ont construit une croix au sommet de la montagne. Cette partie du Ghana s'appelait autrefois le Togoland Britannique, et faisait anciennement partie du Togoland allemand jusqu'à la première guerre mondiale avant d'être fusionnée avec le Ghana (contre la volonté du peuple Ewe) à l'indépendance en 1957. Cependant je ne sais pas de quand date cette croix, que l'on dit avoir été utilisée par les allemands comme une antenne dans le passé.
Je loge à la maison d'hôtes gouvernemental, qui a des prix réglementés. Et en effet ce n'est pas trop cher. On me donne une énorme chambre avec 2 grands lits juste pour moi. Le bâtiment ressemble à une résidence d'une station coloniale. Cependant, il n'y a pas d'eau courante (ce qui est cassé le reste jusqu'à ce que quelqu'un en aie vraiment besoin) (et on a pas vraiment besoin de toilettes à chasse d'eau ou de douche quand il y a des seaux et un puits à proximité) et pas d'électricité (les pluies diluviennes ont cassé quelque chose il y a 4 jours). C'est surprenant car au Ghana il y a relativement peu de moments "… C'est comme ça que ça se passe en Afrique".
Je dois maintenant prendre une décision difficile pour atteindre le Togo. Mon prochain pays est situé juste derrière cette colline. Au premier coup d’œil, les informations qu'on trouve à propos de ce pays font penser “Ah, enfin un pays où je peux obtenir le visa à la frontière !“. Mais ensuite, on se rend compte que tous les postes de frontières n'offrent pas cette possibilité. Je suis dans une région montagneuse avec nombreuses petites routes menant au Togo, et je n'ai aucune façon de savoir quels sont les routes avec des postes, et quels sont les postes où je peux obtenir le visa sur place.
Les infos sur internet ne sont pas très utiles non plus. Le seul truc que j'ai trouvé est qu'un autre cycliste, le célèbrePeter Gostelow, est resté coincé dans le même coin il y a 3 ans, quand les fonctionnaires togolais ont refusé son entrée. Ce visa à l'arrivée ressemble maintenant plus à un risque qu'à un confort: mon sort sera entre les mains d'un seul agent au milieu de la brousse, et il pourra faire ce qu'il voudra. De plus, mon visa ghanéen est pour une entrée unique, que se passe-t-il si je quitte le Ghana et qu'on ne me laisse pas entrer au Togo? Il y a bien sûr toujours une solution de secours, mais cette solution ressemble fortement à gros tas de billets vert.
Je voulais continuer légèrement vers le Nord et visiter les populaires chute du Wli, un de trucs les plus "connus" d'Afrique de l'Ouest, mais j'ai abandonné l'idée. Les gens du pays, qui n'en savent pas plus qu'internet quant aux poste de frontières, m'ont averti que ce n'était pas une bonne idée de prendre la route depuis Liati (Ghana) à Klouto (Togo). Cette route figurait comme axe principal sur un poster et sur une autre carte. Par ailleurs, aucune des cartes que je possède n'indique les mêmes routes entre la région de la Volta et le Togo.
Je ne sais plus qui/quoi croire, alors j'opte pour l'option la plus sûre, Kpedze, même si cela implique de redescendre par la même route que lors de la montée. Les gens d'Amedzofe disent qu'il y a une frontière à Kpedze, après le village. Je peux atteindre Kpedze en tournant vers le Togo à Dzolokpuita. Je ne trouve même pas cette route sur mes cartes. En tout cas, mon plan initial tombe à l'eau car c'est vraiment impossible d'aller d'Amedzofe à Gbadze et à Fume en passant par l'autre côté de la colline. J'avais repéré de larges pistes depuis le Mont Gemi qui auraient pu fonctionner, mais les gens du pays m'ont dit qu'aucun 4×4 ne pouvais s'y risquer. Le seul moyen de passer par là serait de descendre 2km à pieds, en portant mon vélo chargé à l'épaule…ça vaut le coup de faire un détour de beaucoup de kilomètres pour éviter ça.
Le lendemain matin est pluvieux. Cela n'arrive pas souvent. Si les chances de voir la pluie tomber après 16h sont très élevés, je me réveil presque tous les jours sous un ciel clair. Mais Amedzofe est dans les montagnes et c'est différent. Le brouillard est omniprésent, je ne vois même pas le Mont Gemi. Il y a un autre voyageur allemand à la maison d'hôtes et nous décidons d'aller voir la cascade d'Amedzofe lorsque la pluie s'arrêtera. Heureusement, elle cesse avant midi.
Là encore, le simple fait de de se rendre à la cascade est délicat. Je pensais qu'il y avait une seule chute d'eau impressionnante et connue de tous mais, à mes questions, les gens du pays répondent “Quelle cascade ?“. Heu… encore une fois, à qui faire confiance ? Le petit sentier sur OpenStreetMap (qui est vraiment indispensable dans cette partie de l'Afrique) ? L'homme qui me parle d'une chute d'eau trop difficile à atteindre pendant la saison des pluies ? Je veux juste voir cette chute sensée être impressionnante, mais impossible de savoir où elle se trouve.
Alors nous suivons les panneaux indiquant les chutes d'Ote. Le chemin est en fait très joli et bien entretenu. Il y a des plantations de kassava partout autour, jusqu'aux falaises de la montagne. Là, une corde et des marches raides nous emmènent là où les chutes se cachent.
Après cette douche matinale, il est temps de partir pour le Togo. J'arrive rapidement à Dzolokpuita car c'est en descente tout le long. Il m'a fallu une bonne partie de l'après-midi pour parcourir ce chemin en sens inverse hier. Ensuite, je tourne à gauche et espère trouver un poste frontalier d'ici 10 à 30 kilomètres.
La route goudronnée est de plus en plus étroite et finit en piste de sable. Le poste frontière situé près de Kpedze est appelé Honuta. La sortie du Ghana se passe sans encombres, avec le chef de l'immigration qui utilise mon passeport pour expliquer le travail à un nouvel employé. Les deux dames derrière la vitre posent un petit enfant sur le bureau et en le forçant à me regarder (ce qui le fait pleurer) (plusieurs fois).
Puis je quitte le Ghana. “A quelle distance se trouve le poste d'immigration du Togo ?“, je demande. “Oh, loin, quelque chose comme 1 kilomètre“. Eh bien, c'est le genre d'information qui ne sert à rien. On me demande aussi si j'ai mon certificat de fièvre jaune, mais quand je réponds que oui, ils ne demandent même pas à le voir. Facile et rapide.
Je suis maintenant au Togo. Ce kilomètre est décidément très long. Je rencontre beaucoup de gens et je dépasse même un village, Klo-Milo. Toujours aucune trace du poste d'immigration. Sur mon GPS, Google Maps et OpenStreetMap me disent tous les deux que je suis au milieu de nulle part, sans aucune route.
L'infrastructure est évidemment dans un état bien moins bon qu'au Ghana. Je suis finalement arrêté par un barrage routier à Mayondi. J'essaie d'être amical avec l'agent de police car je ne suis pas certain de pouvoir obtenir le visa au prix officiel (10000 CFA, soit 15 EUR).
“-Vous venez pas nous casser notre pays?“, me demande le policier.
Je m'abstiens de répondre que je ne peux faire aucun mal à son pays puisque tout est déjà cassé. Mais je suis surpris quand il me dit"C'est bon, allez-y“. Quoi ?? Et mon visa et mon tampon ? Le poste de l'immigration est situé encore plus loin.
Donc je continue au Togo. Je passe encore des maisons, et encore plus de gens. Tout le monde me salue avec un “Bonsoir monsieur" ou "Bonne arrivée“. Je sais que ce n'est pas du français, mais je m'y suis habitué, et ça fait du bien de l'entendre à nouveau. Ce qui est bizarre en fait, c'est de ne plus être accueilli par un simple "homme blanc", vu que j'ai rarement entendu les Ghanéens dire bonjour avant de crier obroni.
Avec les politesses vient également la mendicité coutumière des pays francophones. Un petit gamin me court après en me demandant “Aidez-moi à trouver un emploi en Espagne !” (sérieusement?) et un vieil homme m'a fait arrêter pour me dire “Je suis tombé d'un palmier, maintenant donne-moi de l'argent pour manger“. J'arrive à reconnaitre “yevu” qui désigne les blancs en langue Ewe. Mais de façon générale, je sens du respect, comme dans la plupart des pays avant le Ghana.
Cependant, toujours pas de bureau de l'immigration. Est-ce que je l'aurais raté ? Toutes les routes que je vois sont détruites et certaines écoles sont faites de bambous en décomposition.
Je trouve enfin le bureau à Kpadapé. Lorsque je m'apprête à passer la barrière douanière au milieu de la route, j'apprends que le poste de l'immigration était 50 mètres avant. Ils ne se sont même pas donné la peine de m'arrêter. Mais heureusement, tout le monde est sympathique. Emmanuel Adebayor, appelé ici Sheyi Adebayor, le seul togolais que je connais, apparait sur des posters dans le poste de l'immigration. On le voit comme s'il jouait encore à Monaco.
“– Vous avez un ecritoir?
– Eh ?
– Un bic ?
– Ah ok.”
J'obtiens le visa de 7 jours (la seule durée disponible aux frontières) pour 10'000 CFA et une photo d'identité. Le Togo est un pays «mince» qui s'étend de la côte jusqu'à Burkina Faso, mais qui fait seulement 100km de large environ. 7 Jours seront plus que suffisant pour traverser le pays.
Il n'y a pas de contrôle des bagages, aucunes demandes, tout se passe sans problème. Les changeurs d'argent sont rassemblés sous l'arbre à côté de la douane, ils sont sympathiques et n'essaient pas de m'arnaquer. Les douaniers ne me demandent rien de particuliers et me laissent prendre des photos des alentours.
Je pose la question qui me trottait dans la tête depuis hier. Qu'est-ce qui se serait passé si j'étais entré au Togo à Kouto ne passant par Liati ? L'agent me répond que j'aurais été obligé de passer par ici, à Kpadapé, pour commencer. J'ai donc évité un long détour en choisissant le bon poste de frontière du premier coup.
J'installe le drapeau togolais que j'ai acheté à Accra, et je suis prêt pour aller au Togo, plein d'entrain.
Et bien sûr, la bonne nouvelle quand on retourne dans un pays francophone, c'est le pain: fini les pains carré qui sont en fait de mauvaises brioches! Les vraies baguettes sont de retour. Je goute un petit pain à l'anis accompagné de donunts au maïs frits, c'est simple mais délicieux.
Il a été une journée de cheval court, mais assez lourd en termes d'aventure. Je m'arrête à Kpalimé pour la nuit, une grande ville assez grande au Togo.J'ai parcouru une courte distance, mais la journée à été riche en aventures. Je m'arrête à Kpalimé, une ville assez grande du Togo, pour passer la nuit.
Kpalimé est en fait une ville touristique très proche du Ghana, et un centre de randonnée pour les touristes qui veulent voir les montagnes. On peut mesurer la popularité de la ville à ses boutiques de souvenir rasta.
En me promenant dans les rues, je rencontre Clémence, qui travaille pour une ONG à Kpalimé, et nous dînons ensemble. Son colocataire, qui est revenu de France en avion récemment, a ramené du saucisson …
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