Mon plan initial pour sortir de Nouadhibou était de prendre le train jusqu'à Choum, puis un camion jusqu'à Atar, puis la route du désert jusqu'à Nouakchott. Il y a deux routes dans le désert : de Nouadhibou à Nouakchott, le long de la côte, et d'Atar à Nouakchott, à l'intérieur des terres.
Mais après avoir constaté que je suis le seul touriste à Nouadhibou, je ne suis plus très confiant quant à la route de l'intérieur, qui est à environ 1/3 de la distance me séparant du nord du Mali. Les informations ne parlent plus de la région mais les troupes armées et les problèmes sont toujours là. Cette route devrait être sécurisée et sans danger, mais je n'ai pas besoin de l'emprunter. Je souhaite juste faire une des rares attractions sympa de la Mauritanie, voyager dans le train du minerai de fer (qui utilise la seule ligne de chemin de fer du pays). Quand le train, soit disant, le plus long du monde retourne à la mine, il est possible de s'installer dans un wagon de transport de minerai vide et vous arrivez à Choum le lendemain.
Il y a un arrêt de train à Bou Lanouar, 80 km après Nouadhibou, juste là où la voie ferrée et la route goudronnée qui suit puis la côte se séparent, ce qui me permettrait de vivre la vie du minerai de fer à Zouerat pendant 2 heures (et surtout d'éviter le chemin pour sortir de la péninsule en pédalant contre le vent). Mais la SNIM (la société minière opérant le train) m'informe que même si le train circule tous les jours à Choum, il s'arrête à Bou Lanouar uniquement le jeudi. Cela me ferait donc rester 2 jours de plus dans la ville morte de Nouadhibou, donc j'abandonne l'idée et me prépare à pédaler.
Je dois traverser presque dix kilomètres de ville pour atteindre la sortie de Nouadhibou. La ville est structurée comme un village, avec toutes les maisons disposées le long d'une très longue route principale, qui se trouve également être l'autoroute Nouadhibou – Nouakchott. Je suis content qu'il n'y ait pas trop de vent (il se renforce dans l'après-midi) et j'arrive rapidement à la sortie de la ville où se trouve la gare ferroviaire.
Mais à partir de là, un vent terrible se lève et, comme il vient du nord, cela signifie que je vais avoir 40 kilomètres difficiles pour sortir de la péninsule de Nouadhibou, en revenant sur mes pas, avant de pouvoir me remettre dans la bonne direction. Et le vent n'est pas seul, le sable aussi vole partout.
Je dois à nouveau passer par les trois points de contrôle, les douanes (pas d'arrêt), la police (passeport et petite discussion) et la gendarmerie (fiche). Ce qui veux dire que je dois à nouveau répondre aux questions “Jusqu'en Afrique du Sud ? Là dessus ? Mais, vous ne pouvez pas prendre l'avion ?“. Le train du minerai de fer défile alors qu'ils recopient mon passeport. Il va déposer le minerai dans le port de la SNIM, au sud de la ville et revenir plus tard quasiment à vide, avec seulement quelques passagers pour Choum.
Je passe vraiment un mauvais moment, luttant contre le vent et le sable, avec une visibilité aussi bonne que si il y avait un épais brouillard. Je préférerais le brouillard, lui au moins ne rentre pas dans les yeux et les oreilles. Le pire c'est quand je croise un camion, c'est comme si on me jetait un seau de sable à la figure. Dans ces cas-là je n'ai pas trente six solutions, je m'accroche au guidon et je tourne la tête, en espérant ne pas trop dévier de ma trajectoire.
Je porte maintenant des lunettes de soleil et j'avance à 10 km/h maximum. Sur ces 40km effectués contre le vent, le sable disparait lors de la deuxième moitié et je peux alors profiter du paysage de sable jaune. Quelque part c'est bien plus beau que le Sahara occidental, mais c'est aussi plus effrayant, de voir ce sable s'étendre à perte de vue. Mon objectif pour la journée est Bou Lanouar, la première et dernière ville entre Nouadhibou et Nouakchott, située à 80 km de cette dernière. Je dois accélérer dans cette deuxième moitié pour y arriver avant le coucher du soleil.
Alors que j'atteins à nouveau le croisement où Dakhla, Nouadhibou et Nouakchott sont indiquées par un panneau, un autre train de transport de minerai de fer en provenance de Zerouat se rend au port. C'est à ce croisement que la route venant de la péninsule de Dakhlet effectue un virage à angle droit pour se retrouver parallèle à la frontière avec le Maroc. A partir de maintenan,t le vent ne souffle plus de face mais depuis la gauche, et même légèrement dans mon dos.
Il y a beaucoup de maisons le long de ce tronçon de route. Beaucoup de maisons en bois, avec seulement 4 murs et un toit, parfois inclinées comme si le vent s'appuyait contre elles.
J'ai une grosse frayeur quand je me rends compte que les boutons de mon reflex numérique ne répondent pas. Peut-être qu'il a accumulé assez de poussière de sable pour tomber en panne ? Je redoute les pannes électroniques car je suis impuissant face à elles. Il est arrivé que mon téléphone portable s'éteigne de manière aléatoire (mais cela ne se produit plus, c'était peut-être le froid), que mon appareil photo compact affiche un message “erreur d'objectif” et que l'objectif soir bloqué (problème résolu en forçant sur l'objectif quand le moteur s'active, mais la qualité d'image s'aggrave de plus en plus de toute façon) et maintenant c'est le Nikon qui va se retrouver handicapé. Heureusement, après quelques minutes à appuyer partout, les paramètres se réinitialisent et l'appareil fonctionne à nouveau. Je ne peux qu'espérer que cela ne se reproduise plus. J'ai déjà 2 points noirs sur chaque photo comportant un ciel bleu lumineux et il n'y personne dans les alentours, au moins jusqu'à Dakar, qui pourrait nettoyer mon capteur.
Le seul petit plaisir de cette journée est l'observation de l'ombre de mes roues qui apparait entre l'ombre de mes sacoches. Pendant un certain temps, le soleil est juste derrière moi alors que j'avance vers l'est.
Il est 18h15 quand je suis stoppé à un barrage de gendarmerie et il me reste encore 20km avant d'arriver à Bou Lanouar. Le gendarme passe un coup de fil et m'annonce que je dois camper avec lui ici. Il me donne le téléphone et le “grand chef” m'explique que Bou Lanouar est “très très loin” et que je ne pourrai pas l'atteindre avant la nuit. Mais je sais très bien quelle distance je dois parcourir, et je sais quelle heure il est et à quelle heure le soleil se couche, et c'est plus que faisable.
Apparemment le grand patron ne sait même pas quelle heure il est. D'ailleurs, je n'ai toujours pas vu d'horloge dans ce pays. De toute façon il n'y a pas de calendrier, pas d'heures d'ouverture, pas d'heure de départ pour le train, etc. Les choses se font quand elles se font. J'aurais pu changer de fuseau horaire il y a une semaine sans m'en rendre compte.
Peu importe, le grand patron accepte de me laisser partir du point de contrôle. Je veux être à Bou Lanouar ce soir afin d'avoir le vent dans le dos demain matin, jusqu'à Nouakchott. En effet, ce village marque un autre tournant à angle droit de la route, qui se dirige par la suite droit vers le sud.
Quand j'arrive à Bou Lanouar il me reste encore assez de lumière du jour pour chercher une bonne auberge. Il y a une juste à l'entrée de la ville, mais elle est fermée, comme de nombreuses entreprises de l'industrie touristique. Les rues du village ne sont rien de plus que des pistes de sable et pousser un vélo entièrement chargé dans le sable est aussi fastidieux que de le porter sur une épaule.
Un homme du village se trouve être le père du propriétaire de l'auberge et il l'appelle pour qu'il m'ouvre, car ce dernier ne m'a pas entendu frapper à la porte. Après avoir fait baisser le prix (le marchandage ici semble moins ludique qu'au Maroc, l'acheteur se contente de répéter son prix obstinément jusqu'à ce que le vendeur l'accepte), on me présente la chèvre enceinte, la chèvre pour le lait et la chèvre qui va bientôt passer à la casserole.
Je suis complètement épuisé par ces 80km effectués en compagnie de ce méchant vent et il n'y a pas d'eau. Ici, il y a l'électricité mais pas d'eau. Finalement il y en a, un peu plus tard, et je peux me laver et bien dormir avant d'entamer la dernière ligne droite de 400 km de désert jusqu'à Nouakchott.
La chèvre enceinte d'hier a maintenant des chevreaux jumeaux qui essayent de marcher correctement. Je me rends au village pour acheter du pain pour le petit déjeuner déjeuner. C'est encore un nouveau type de pain, cette fois j'ai droit à de petites baguettes denses et épaisses.
Tout ici semble plus cher qu'au Maroc. Les produits sont généralement importés de là bas et voient leur prix augmenter de 50% ou 100%.
Vingt kilomètres après la sortie de Bou Lanouar, je suis arrêtée à un poste de contrôle de la gendarmerie. Le premier officier me demande où est-ce que j'étais passé et me dit qu'il me cherchait (alors que le grand chef était au courant que j'allais passer la nuit dans ce village). Un deuxième officier vient rapidement pou r me dire ne pas attendre et de partir vite vite pour aller jusqu'au prochain point de contrôle. Puis un troisième se joint à la discussion pour dire que je dois leur remettre une fiche. Enfin je quitte ce point de contrôle déroutant, refusant l'invitation à boire le thé d'une dame, et je prends la route brûlante.
J'ai l'impression (et cela se vérifie) que je bois beaucoup beaucoup plus que dans le Sahara occidental. Il fait nettement plus chaud. Mes bouteilles d'eau, même remplis d'eau froide, se réchauffent presque instantanément. Il vaut mieux boire de l'eau chaude que pas d'eau du tout, mais quand il y a un magasin sur la route qui vend du coca glacé alors je suis au paradis. Et quand je pars je n'ai qu'une envie, en boire un autre.
L'animal le plus répandu sur la route depuis le début du Sahara occidental est de loin le pneu éclaté. Chaque fois que j'en crois un je regarde attentivement au cas où ce serait une peau de serpent. Et puis, enfin, je tombe sur un serpent. J'arrive au pays des sales bêtes et des scorpions.
La route est bien plus désertique qu'au Sahara occidental. Il fait beaucoup plus chaud, il y a beaucoup plus de sable et comme on est à 20 à 30 km de la côte, on se sent aussi tout de suit beaucoup plus loin de tout.
Il y a très peu de circulation sur la route. Presque aucun camions. Comme si il n'y n'avait aucun échange commercial entre la première et la deuxième ville du pays. À moins que tout se fasse par bateau.
Alors je regarde sur la ligne d'horizon et j'essaie de deviner à qui appartiennent ces petites silhouettes. Des arbres ou des chameaux ? Ce sont surement des mirages car, d'une seconde à l'autre, leur nombre est multiplié par dix.
J'atteins le prochain point de contrôle de gendarmerie à 17h00 après 120 kilomètres agréables. Celui-ci se trouve à la croisée des chemins avec la Mine de Tasiast, une mine d'or exploitée par une entreprise canadienne.
Je me sens assez fatigué pour dormir ici, mais les gendarmes me demandent si je peux faire les 40 km jusqu'au prochain point de contrôle. Voyant qu'il y a une chèvre très bruyante tout près de l'endroit où je suis sensé dormir, j'arrive à me convaincre que si je fais ces 40 km aujourd'hui, cela facilitera ma tâche les jours prochains et après un Coca tiède je reprends la route. Le vent aidant, la route défile très rapidement à 30 km/h de moyenne. Le plus difficile ici n'est ni la fatigue physique, ni d'avoir la force mentale nécessaire pour supporter la monotonie de la route, mais la soif. J'ai toujours soif.
J'arrive à la Gare du Nord avant le coucher du soleil, où je suis accueilli comme un VIP par un gendarme sans uniforme (et apparemment il y a beaucoup de militaires/policiers/gendarmes déguisés en berger de chameau/pêcheur, et infiltrés partout). Cette station est à 235km au sud de Nouadhibou et à 235km au nord de Nouakchott . Nous regardons le coucher du soleil sur le Parc National du Banc d’Arguin, la zone située entre la route et l'océan. C'est là où La Méduse a fait naufrage en 1816 et a inspiré Géricault pour Le Radeau de la méduse.
La lune se lève juste après et je suis hébergé au siège de la gendarmerie, un bâtiment simple possédant 3 chambres carrés avec des couvertures pour seule équipement. J'apprends comment faire le thé mauritanien, versé dans de petits verres à moitié remplie de mousse (très important), ce qui prend 10 fois plus de temps à faire qu'à boire.
Je me réveille, pas de la meilleure façon qui soit, avec des dizaines de mouches sur et autour de mon visage. Elles font partie de la vie quotidienne et vous embêtent ou que vous soyez. Même sur mon vélo à 30 km/h, elles parviennent à voler autour de ma tête comme des électrons autour d'un atome. Les gendarmes me pressent de partir avec un “vous devez atteindre Nouakchott aujourd'hui” … 235 km... ok. Certains policiers au Maroc étaient coutumiers de ce genre de non-sens :
“-Vous ne pouvez pas aller par là. La prochaine ville est trop loin, à peu près 20 km et il fera bientôt nuit. C'est dangereux la nuit. ”
“ - OK, alors où puis-je dormir? ”
“- Vous devez retourner à la ville précédente. C'est à 50 km ”.
“-… ”
C'est très venteux, et je maintiens une moyenne de 35 km/h. Ça va super vite, sauf quand un camion arrive dans l'autre sens, auquel cas j'ai droit à une douche de sable assez violente.
Je m'arrête pour boire du lait de chamelle, vendu à presque chaque tente au bord de la route. Et il est on ne peux plus frais, les chameaux se baladent encore dans le coin.
Dans l'ensemble, je trouve que les gens conduisent correctement sur cette route. Je ne m'attendais pas à ça étant donné que le permis de conduire est juste un bout de papier qui coûte 150 € (ou, sans, 3€ maximum à chaque point de contrôle). Les voitures et les camions me dépassement bien en se mettant complètement de l'autre côté de la route.
Il fait vraiment plus chaud et j’enquille les bouteilles d'eau chaudes. Une famille qui vit dans une antenne téléphonique m'invite à remplir mes bouteilles et à boire le thé. Un arrêt pour le thé ne peut pas se faire au hasard, il faut que je fasse mes calculs. Il faut faire 3 fois la procédure de préparation, ce qui prend, en le faisant rapidement, presque une heure. Mais j'ai le temps jusqu'au prochain point de contrôle de la gendarmerie où l'on me demandera de rester pour la nuit, alors j'accepte.
Donc je m'arrête au dernier contrôle de gendarmerie à Tiwilit, à 90 km de Nouakchott. Il est situé juste après un village de pêcheurs où tous les enfants me courent après pour me demander pour un cadeau, “Donnez moi un cadeau”, avec les personnes âgées autour qui se demandent combien de cadeaux je vais sortir de mes sacoches. Cela me met très mal à l'aise et explique peut-être pourquoi le père Noël se déplace seulement une fois les enfants au lit. Et je n'ai pas la tête à ça alors que toutes mes pensées sont occupées à trouver une boisson fraîche.
Heureusement, le point de contrôle est calme et il y a même des petites cabanes pour dormir pour pas cher. Avec 160km pédalés hier et 140 aujourd'hui, il ne me reste plus que 90km demain jusqu'à la capitale Nouakchott. Ce sera une journée facile.
J'ai en tête de rejoindre Nouakchott le plus tôt possible ce vendredi de façon à me rendre au siège de la police du siège pour corriger ou prolonger mon visa. Celui-ci expire aujourd'hui grâce à l'ambassade à Rabat qui fait toutes les erreurs possibles lorsqu'elle traite les visas. La plupart des voyageurs que j'ai rencontré ont également eu des dates fantaisistes. Par exemple des visas qui commencent à partir de la date de la demande (effectuée à Rabat, qui est à 2000 km de la frontière mauritanienne, en empruntant l'itinéraire le plus court).
Des petites fourmis réussissent à envahir ma sacoche de nourriture malgré mes précautions. Après avoir nettoyé chaque biscuit pour le petit déjeuner, je peux enfin prendre la route sous un vent d'ouest qui me fait progresser beaucoup plus lentement que prévu.
Il fait aussi très chaud et en plus d'aller plus lentement que prévu, je ressens plusieurs fois l'envie de me reposer à l'ombre des rares maisons en bois disséminées le long de la route. Celles-ci n'ont aucune boissons fraiches à proposer. En fin de compte, les 90 km remplissent toute ma journée.
Le point de contrôle douanier est l'occasion de recharger mes bouteilles et de prendre un peu de repos dans un immeuble infesté par les mouches. Le poste de la police suivant m'informe que le week-end en Mauritanie commence le vendredi et s'achève le samedi, ce qui signifie que je ne pourrai m'occuper de mon visa qu'à partir de dimanche.
La route étant le seule possible entre Guelmim et Nouakchott, on peut facilement savoir ce qui s'y passe. Il semble que nous étions 5 vélos à l'emprunter simultanément. A l'auberge, où je me repose pendant quelques jours, je rencontre un cycliste espagnol qui me précédait.
Le soir, les mouches sont remplacés par les moustiques. Ils me piquent à travers mes vêtements. C'est très ennuyeux mais je ne m'en inquiète pas trop, jusqu'à ce que je consulte une carte du paludisme sur laquelle on voit que la zone à risque commence exactement à exactement Nouakchott. Donc je viens de franchir cette barrière invisible qui marque la zone du paludisme, une zone qui va durer beaucoup plus longtemps que le Sahara puisque je devrai faire attention aux moustiques jusqu'au Zimbabwe, voir plus.
Dans l'ensemble, je me suis senti très en sécurité sur cette route qui est plus vivante que celle du Sahara occidental. Je me souviens que quand j'étais encore au Maroc, j'ai reçu de nombreux avertissements m'invitant à ne pas visiter la Mauritanie (toujours proférés par des gens n'ayant jamais mis les pieds dans le pays), en raison de la guerre au Mali, des enlèvements, des terroristes, etc. J'avais étudié la possibilité de survoler la Mauritanie jusqu'à Dakar, de prendre un bateau, de faire de l'auto-stop dans un camion… pour rien. Personne ne m'a parlé de tout ces problèmes une fois sur place, ni les gendarmes, ni les voyageurs. Tout le monde semble accueillir les étrangers avec respect et sécurité. L'impression que nous avons de la Mauritanie depuis l'extérieur est totalement déconnectée de la vie (trop) calme qui s'y déroule réellement.
D'ailleurs, ils étaient apparemment en discussion avec le gouvernement français pour supprimer les zones à risque de la carte des conseils aux voyageurs. On recommande actuellement d'éviter tous les voyages non essentiels, comme dans le toute le reste de la région. Les couleurs orange et rouge nuisent sérieusement à l'industrie du tourisme, qui représente parfois beaucoup d'argent dans ces régions éloignées. Mais la guerre au Mali a tout stoppé.
Je marche à Nouakchott où il fait très chaud. On comprends vite pourquoi il n'y a personne à l'extérieur et peu d'activité entre 12h00 et 17h00. Les routes sont sablonneuses et poussiéreuses. On y croise aussi bien des taxis, rafistolés à coup de cordes et de scotch, que des 4x4 flambants neufs. Avec mon chèche couvrant ma tête, je suis souvent pris pour un local (même avec mon pantalon Quechua et mes chaussures de trail Salomon) ce qui est super pour se promener tranquillement dans les marchés en restant incognito. La ville présente cependant très peu d'intérêt et elle donne même l'impression d'être plus petite que Dakhla.
Grâce au propriétaire de l'auberge Sahara, un bel endroit où rester à Nouakchott, j'apprends que la date d'expiration de mon visa est en fait la dernière date à laquelle je peux entrer dans le pays, et que le visa dure de toute façon 30 jours à compter du jour de l'entrée. Ce n'était pas du tout clair car le visa lui-même ne porte aucune indication et l'ambassade à Rabat n'explique rien à ce sujet. Cela oblige le cycliste espagnol à compléter les 2700 km entre Rabat et Saint-Louis (Sénégal), en moins de 30 jours. Donc à partir de maintenant, j'ai deux options : soit obtenir une prolongation pour 60 € (c'est le même prix pour 3 mois ou 3 jours), ou aller à la frontière sénégalaise avec mon visa en cours, qui est théoriquement en bonne et due forme, mais en étant prêt à faire face à quelques problèmes avec les fonctionnaires taquins et attirés par l'argent. Après avoir noté les numéros de téléphone des VIPs de la police Nouakchott, je choisi la deuxième option.
J’ai pris le train de Nouadhibou à Choum, il y a quelques jours. Il est parti à 16h30 ( effectivement depuis la gare de voyageurs) pour arriver à 3h30 du matin à Choum. Puis vélo de Choum à Nouakchott : beau paysage de Choum jusque 50 kms au dud d’Atar, puis très monotone.
Vente d’eau + nourriture à la gare de Choum ( vente ambulante).
Prévoir de l’aide pour monter le vélo dans le train ( un mauritanien m’a pris 3€).
Super cool ! Partage un lien de ta video ou albums si tu publies !
Une correction importante est que, à partir de 2018, le train s’arrête à la Gare des Voyageurs, qui se trouve à environ 10 km du centre de Nouadhibou. Récemment, il a été en arrivant plus tard, vers 18:00, les gens disent mais dans mon cas, il est arrivé bien après l’obscurité, à environ 21:00.
Salut
J’ai l’intention de traverser le sahara, cet hiver, je voulais juste quelques extra conseiller sur les risques pour une femme seule, vous pensez que c’est OK pour faire par moi-même ?
J’ai pédalé le désert de mohave en Californie l’été dernier et qui était bon, bnut bien sûr les bouts droits n’étaient pas aussi longtemps qu’ils seront sur cette route.
Espoir d’entendre de votre part,
Olivia
Salut ! Je suis à Tarfaya sur mon vélo direction le sud, merci pour tout ces renseignements, je roule sur tes traces !
A bientôt !
Bon vent! Profite du désert, c’est vraiment chouette en fin de compte, car une fois au sud du sénégal la rain forest te bloque la vue jusqu’en Angola.
bonjour victor tu as des info fraiches sur la route en Mauritanie s’il te plais
Hello!!
J’allais lui poser la même question pour savoir si c’est réalisable!!!
Amicalement,
Pierre
hello,
toujours de belles aventures et tu nous fait toujours voyager, la faune est plus petite, elle n’aboie plus, mais elle pique semble t’il.
Pour la poussière de sable et les appareils photos ça ne fait pas bon ménage ! étanchéité au moins deux sacs plastiques l’un sur l’autre et encore ( mauvais souvenir en Tunisie ).
bon courage pour la suite .
A+