Sahara : la machine à avaler des kilomètres

Cachez votre drapeau marocain jusqu'à ce que vous sortiez de la ville” me dit en espagnol un homme en passant par là, alors que je suis en train de remballer ma tente à Laayoune, tôt le matin avant de prendre la route. J'ai un petit drapeau marocain accroché à mon porte-bagages arrière sur le côté gauche, afin de créer une plus grande “distance de sécurité” avec les voitures et les camions me dépassant sur la route. Il me rend aussi visible, amuse généralement certains enfants qui crient “ Marokko ” quand je passe à côté d'eux et, à tout moment, il me renseigne sur le vent.

Toutefois il n'est apparemment pas le bienvenue ici, au Sahara occidental. Le drapeau marocain est déployé sur tous les bâtiments administratifs, mais l'homme me dit que les enfants pourraient me jeter des pierres si ils le voient. Il est très possible que des adolescents, les seules personnes embêtante au Maroc avec les faux guides, puisse le faire, alors je me garde d'installer le drapeau. Depuis un grand rond-point, l'homme me montre tous les murs des bâtiments qui ont été repeints après que le drapeau interdit du Sahara occidental aie été dessiné dessus.

Voilà comment je commence ma journée en quittant tranquillement Laayoune autour de 7h, l'heure à laquelle mon hôte se rend au travail. À l'exception du port de Laayoune, El Marsa, la prochaine ville sur la route, qui se nomme Boujdour, est à 200 km de là. Je rêve de l'atteindre ce jour même. Étant donné que je suis sur la route de bonne heure,il suffirait que le vent souffle en ma faveur.



20130311-DSC_7164
La paisible rue principale de Laayoune au lever du soleil

20130311-DSC_7166
La place Laayoune El Mchawar, construite à la hâte par les chinois pour une visite du roi

Le vent est fort et m'aide beaucoup. J'arrive rapidement à El Marsa, le port de Laayoune. El Marsa est à côté de la mer tandis que Laayoune est à côté de l'oued, dans les terres.

20130311-DSC_7169
20130311-DSC_7174
Entrée de la ville d'El Marsa

J'entre dans le port d'El Marsa après avoir donné mon passeport aux gardes. Il n'y a aucune liaison touristique depuis ou vers ce port, mais apparemment beaucoup de marchandises importées et exportées. Pour aller aux îles Canaries, la seule option est de prendre un vol depuis l'aéroport de Laayoune.

20130311-DSC_7177
Le port de Laayoune à El Marsa

20130311-DSC_7184
20130311-DSC_7188

Dès la fin de la digue, je peux apercevoir la partie terminale du plus grand convoyeur du monde. Il apporte le phosphate depuis la mine de Boukraa sur plus de 100 km dans le désert jusqu'au port. Les 2 millions de tonnes extraites chaque année sont ensuite exportées aux Etats-Unis et en Europe. Toutefois, on m'a dit que la mine, qui emploie 1600 personnes, est en déficit. La mine appartient à la plus grande entreprise du Maroc qui est aussi le plus grand exportateur de phosphates du monde, l' OCP. Les réserves de Boukraa sont minuscules en comparaison avec tout ce que possède OCP au Maroc. J'irai voir ce convoyeur de plus près quand il croisera mon chemin vers le sud.

20130311-DSC_7197
Exportation de phosphate à El Marsa

20130311-DSC_7206

Une pale d'éolienne arrive au moment même où je quitte le port. Le camion conduit plutôt vite étant donnée sa cargaison atypique et tout les gens qui trainent autour de lui, utilisant tous les moyens de transport possibles et imaginables.

20130311-DSC_7211
Pale d'éolienne

Au moment de récupérer mon passeport à l'entré du port, je demande au garde où est passée la pale d'éolienne. "Quoi ?". Il n'a rien vu de spécial. Je me demandais comment le camion avec une lame de 50 mètres avait négocié le virage à 90° et le portail d'entrée qui n'est pas très large, mais le garde n'a rien vu. Apparemment, il peut repérer un étranger sur un vélo de très loin, mais pas une pale d'éolienne qui manœuvre près de lui. Je rattrape enfin le camion et il me double alors que je rejoins la grande route. Il y a un parc éolien en construction juste à l'extérieur d'El Marsa.

20130311-DSC_7216

Alors que je fais le plein de nourriture à El Marsa, j'entends des commentaires au sujet du pavillon marocain installé sur mon vélo. Cela va de l'habituel “Yay Marokko !” à “Sahara ! Sahara !” et “Allez vous faire f***** Marokko“. Je ne me fait quand même pas caillasser. Je repars pour Boujdour, 160 km plus loin, avec ma charge habituelle de 5.5L d'eau et beaucoup de pains.

20130311-DSC_7219
Le centre d'exportation de phosphate

Je passe sur un petit pont surplombant le plus long convoyeur du monde. C'est censé pour être le point culminant de ma journée, mais c'est assez décevant. Les images satellites sont beaucoup plus impressionnantes dans le sens où elle montrent sa longueur de plus de 100 km.

20130311-DSC_7221
Le convoyeur de Boukraa

20130311-DSC_7223

Je profite d'un bon vent dans le dos pour maintenir une vitesse élevée pendant un certain temps. A ce rythme là, je peux atteindre les 200km aujourd'hui. Cependant je décide de m'arrêter pour pique-niquer quand le vent change légèrement sa trajectoire pour souffler depuis le côté. Je remarque qu'il y a un peu d'asphalte sous le sable, à 50m de la route. Peut-être d'anciennes routes…

20130311-DSC_7228
20130311-DSC_7236
20130311-DSC_7237
L'océan et encore les postes militaires

20130311-DSC_7239

Durant les nombreux kilomètres sur la route, alors que je regarde devant, à droite, ou à gauche, je remarque à un moment donné un point de fumée noire dans le ciel, comme si cela provenait d'un puit de pétrole. Puis il se transforme en un petit château entouré d'un lac. Ensuite le mirage disparait progressivement. Cela se produit plusieurs fois au cours de la journée. Ça reste rigolo tant que je connais ma position et qu'il me reste suffisamment d'eau...

Le vent souffle à nouveau dans mon dos et j'atteins Lamsid. Ce village n'a rien de plus qu'une mosquée, une station-service et un quelques bâtiments, mais encore une fois, c'est un arrêt situé exactement à mi-chemin entre El Marsa et Boujdour, ce qui limite la plus longue distance sans magasins à moins de 100 km jusqu'à présent. En outre, sans compter l'eau et la nourriture, cette boutique a …. de vrais cookies ! J'entends par là des cookies avec des pépites de chocolat sur le dessus, contrairement aux cookies fabriqués au Maroc. Ce sont des cookies Dia, mon remplaçant préféré en Espagne, lorsque les cookies Chips Ahoy n'étaient pas disponibles. C'est la première fois que je les vois au Maroc, aux côtés d'autres gouters au chocolat et même des guimauves. Je suis surpris par ce choix exceptionnel de marchandises importées dans le désert. Ce sont des choses que l'on ne trouve même pas au Maroc. Le commerçant m'explique qu'ils entrent par Ceuta et sont transportés à travers le Maroc par la route jusqu'au Sahara occidental. J'en conclu que le régime fiscal spécial qui profite à la province a de bons côtés pour moi aussi.

20130311-IMG_1926
Un trésor dans le Sahara

20130311-IMG_1927
D'autres trésors

J'ai toujours 100 km à parcourir si je veux atteindre Boujdour. On ne peut pas dire que la route soit excitante, mais aujourd'hui j'ai la motivation de pouvoir faire une journée de 200 km. À 16h, il me reste encore 60 km. En Europe, c'était déjà l'heure de commencer à chercher un endroit pour camper. Aujourd'hui, à la même heure, je suis confiant quant au fait que je puisse parcourir 60 kilomètres de plus. Je prends enfin ma “vengeance” sur le vent et parcourt tout les kilomètres qu'il m'a empêché de faire plus tôt. Mon record actuel sur un vélo est de 200 km. Il a été fait sur un mamachari à Hokkaido. Je n'avais pratiquement aucun bagages, mais aussi une seule vitesse.

20130311-DSC_7247
20130311-DSC_7251

J'entre dans Boujdour alors que le soleil se couche, très satisfait d'avoir réussi cette étape de 200km (206 au total) en une journée en étant confiant sur ma progression à tous les instants. Je ne suis pas particulièrement fatigué, en tout cas pas plus que les autres jours, et beaucoup moins que les premiers jours avec le vent de face où je ne faisais que 80km.

20130311-DSC_7261
Entrée de Boujdour

La porte de Boujdour, vraiment démesurée comparée à tout ce que j'ai vu au cours des dernières heures, marque le passage d'une étroite 2 x 1 voie (qui a duré 150km avec des côtés parfois détruits) à une 2 x 3 voies toute neuve, au revêtement parfait. Quand j'atteins le début réel de la ville, 2 ou 3 km plus loin, la route redevient "normale". Ce genre d'installation ubuesque est généralement le signe d'une récente visite du Roi, qui oblige la ville à construire quelque chose de grand et neuf, peu importe son utilité.

La petite ville ressemble à la beaucoup plus petite Tarfaya. On ne sait pas si la ville est en construction ou si elle est en train d'être détruite. Beaucoup de gens habitent dans des maisons où la brique n'est pas peinte, et les derniers étages ne sont pas fermés. Le centre ville est quand même plutôt vivant et possède beaucoup de restaurants. Après avoir trouvé un hôtel pas cher, je peux me concentrer sur la tache suivante qui consiste à engloutir autant de nourriture que de kilomètres parcourus aujourd'hui. A Laayoune j'ai mangé du chameau, de la dinde, du poulet et de la chèvre. Cette fois, je prends un grand plat de fruits de mer. En dessert, un demi litre de lait et une demi baguette avec de la viande de chameau. Je crois que j'ai vraiment transformé mon organisme en machine à brûler les calories.

Je me réveille et pars tardivement et de bonne humeur, en sachant que je peux désormais compter sur le vent qui souffle fort depuis le nord, mais pas non plus super enthousiaste à l'idée d'un autre long morceau de désert.

20130312-DSC_7263
Bord de mer à Boujdour



20130312-DSC_7266
Soit en cours de démolition, soit en construction, souvent les deux

20130312-DSC_7268
Le centre de Boujdour, petit et vivant

20130312-DSC_7271
Le phare et les militaires

Après le petit déjeuner à base de baguette et de viande de chameau, je met les voiles pour Dakhla. Apparemment je vais travers 360km de désert total.

20130312-DSC_7273
20130312-DSC_7275
Épave

20130312-DSC_7276
Day129-Bike-130312
Paysage typique du Sahara occidental: des pierres, du sable et des tours téléphoniques

Je n'ai pas grand chose à dire à propos de cette longue route toute droite qui dure tout la journée. Je tiens une jolie moyenne de 33 km/h pendant un certains temps. Je croise des cabanes de pêcheurs de temps en temps. Je me rend compte que je n'utilise pas de crème solaire et c'est une très bonne chose. Ce serait trop dur à trouver ici, et j'en utiliserais trop. C'est bien plus simple de se couvrir entièrement. Et peu importe à quel point je suis bronzé, j'aurai toujours l'air d'un étranger de toute façon.

20130312-DSC_7285
Un bus sur la route

20130312-DSC_7287

Quand on regarde les falaises tomber dans l'eau, on a l'impression que l'océan ronge la côte petit à petit. Je suis maintenant sur la plus longue portion de route sans magasins, sans point officiel de ravitaillement en eau. Il y a 160km entre Boujdour et le premier café.

20130312-DSC_7292

À 18h30, j'envisage toujours de faire quelques kilomètres de plus, jusqu'au coucher du soleil, de et prendre de belles photos. Mais un homme avec des vêtements de l'armée attend sur le côté de la route et m'arrête. Il m'ordonne de dormir à la tour téléphonique suivante. Il explique que Al-Qaïda, aidé par le Polisario, se trouve peut-être au Sahara occidental, et que je ne peux pas camper librement. L'homme dit être un gendarme, mais il a des vêtements différents de ceux des autres gendarmes. Il n'a aucune carte d'identité, aucun insigne, aucun numéro, pas de nom sur son costume de l'armée (qu'on peut très bien acheter dans un souk) et il conduit une vieille Peugeot. Il n'a pas apprécié quand j'ai dit qu'il pourrait très bien être l'un de ceux contre qui il me met en garde. D'un autre côté il a mon nom et mon numéro de téléphone, que j'ai donné au dernier point de contrôle de la gendarmerie royale, et je ne me sens pas particulièrement en danger au Sahara occidental, et je m'attends à être suivi par les autorités. Nous nous mettons d'accord pour nous retrouver à la prochaine tour téléphonique.

Il m'attends là bas avec le gardien. Il me dit que je peux dois dormir à l'intérieur. Je sais que je ne peux pas lui désobéir et j'abandonne l'idée de camper dans la nature et de profiter du magnifique ciel rempli de million d'étoiles.

20130313-IMG_1939
La zone de toilettes

Il semble que tous les tours de cellule du Maroc (souvent regroupés par 3 pour les 3 opérateurs, Maroc Telecom/Etisalat, Meditel et Inwi) sont homme-surveillé 24 heures par jour. Je ne sais vraiment pas pourquoi, peut-être pour empêcher l'acier ou les panneaux solaires de se faire voler. Yahde est payé 200 € par mois pour rester dans la petite salle sous la tour de la cellule, au milieu de nulle part, 10 jours pendant 10 jours de congé, alors que sa famille est à Laayoune. Nous préparons un tajine pour le dîner, ce que nous mangeons avec l'un des pêcheurs vivant dans une tente à proximité pendant les périodes de pêche, échanger des fichiers MP3 et s'endormis à l'intérieur avec le bruit du vent fort à l'extérieur.

20130313-DSC_7296
Du haut de notre “ Château ”

Je ne suis pas autorisé à grimper la tour, donc j'ai ne sais pas encore ce que je pourrai appeler le moment le plus marquant de ma journée.

20130313-DSC_7298
Maroc Telecom

20130313-DSC_7300
En prenant la route aujourd'hui : vérifier sur ma gauche

20130313-DSC_7301
En prenant la route aujourd'hui : vérifier sur ma droite

La journée ne démarre pas bien. Le vent de dos m'a amandonné et il arrive maintenant fortement de l'est. Ca me ralentit effectivement pas mal.



20130313-DSC_7309
Ces étranges plantes désertiques sont saturés d'eau

20130313-DSC_7310
20130313-DSC_7307
Attention, danger d ’ ensablement

Il y a deux cafés à 205 KM et 199 KM avant Dakhla. J'ai arrêter à la fois et y rencontrer à nouveau Adjudant Mohammed d'hier. Il regarde toujours mes mouvements. Il me dit où je peux dormir ce soir, mais nous sommes d'accord juste aux retrouvailles 50 km plus loin à son poste, Oued Kraa ou Oued Lakraa.

20130313-DSC_7319
Vues du désert

20130313-DSC_7322
20130313-DSC_7323
Poubelles, comme d'habitude

Il y a un carrefour à 199 KM avant Dakhla allant vers l'intérieur, avec une lecture de signe “ Forage Jeirida ”. On me dit que c'est une eau bien, foré jusqu'à 1000 m, avec des piscines thermales, apportant de l'eau pour l'agriculture et des chameaux. J'ai il paierait une visite si ce n'était pas 44 km aller seulement. Un chauffeur de camion fièrement montre les 2 bières qu'il achète au café (bien sûr ne pas censé vendre) et me rappelle que je dois être vigilant à tout moment sur cette voie unique.

20130313-DSC_7324
Gambie et du Togo sont en effet de cette façon, mais quelques 2000 km et 4000 km de l'hôtel …

20130313-DSC_7325

J'ai toujours plaisir à la route. C'est en effet long, mais a assez tours et peu “ goodies ” comme un jalon à l'envers vers le bas ou un court tronçon en mini canyons pour me divertir.

20130313-DSC_7335

Je m'arrête à la station d'essence pour un tajine de Oued Kraa. Le gendarme même est ici encore une fois. Il me donne le numéro de téléphone de la gendarme responsable de la zone suivante, que la sienne se termine ici.

20130313-DSC_7338
Le vide de la ville de Oued Kraa

20130313-DSC_7345
20130313-DSC_7352
Day130-vélo-130313
20130313-DSC_7363
Les petits points sur la ligne d'horizon sont des chameaux

20130313-DSC_7366
La concentration de fossiles est impressionnante (place l'intrus)

20130313-IMG_1946
Une zone de vidage secret des produits laitiers

20130313-DSC_7370

20130313-DSC_7381
Bébé né dans le désert

20130313-DSC_7385
Nomades avec les troupeaux de la N1

20130313-DSC_7393

J'arrive à la commune rurale de Bir Anzarane avec encore une heure de lumière du jour et un bon vent, mais il est où le gendarme a prévu en quelque sorte mon arrêt. Bir Anzarane est une petite ville plus loin dans le désert, mais une nouvelle ville portant le même nom est construite par la route N1. Il existe de nouvelles lumières, jamais utilisés, une nouvelle route jamais utilisée … ça me fait penser à des structures communistes vides construits uniquement pour impressionner.

20130313-DSC_7401
Centre Bir Anzarane

Quand je passe devant un de ces neuf jamais utilisé des bâtiments, je suis appelé par deux hommes. Ils sont Marfoud, la garde du lieu et Saïd, le gestionnaire du site en charge de plus tout nouveau bâtiment inutile derrière celui en que nous sommes assis construction. Dit est de Tilmi, un endroit que j'ai été à vélo à travers : le premier village (avec les enfants le plus ennuyeux du Maroc) après la piste de Agoudal en passant par la vallée de Dadès.

20130313-DSC_7410
Le “ Bureau ”

Ils sont tous deux extrêmement accueillants et Marfoud de répéter"Marhaba, bienvenue” chaque minute me fait quitter l'idée de faire les 30 kilomètres, je pouvais le faire jusqu'au coucher du soleil, sur le dessus de 110 déjà faites. Ils font aussi rapidement des plans pour moi à la douche et le sommeil. De là à Dakhla, je me retrouve avec 120 km pour demain, donc le Centre Bir Anzarane fait effectivement un bon arrêt. La gaieté extrême de ces deux hommes est pris en charge par la bouteille d'alcool mauvais qu'ils boivent en fumant.

Je dois leur échapper pendant quelques minutes faire quelques vidéos du coucher de soleil avant qu'ils me montrent la douche.

20130313-DSC_7407

Déjà, j'ai été surpris qu'ils ont mentionné “ douche chaude ” dans un endroit où il n'y a pas d'électricité. Il devient plus réaliste quand Marfoud dit, pointant à gros tuyaux et de la route et le château d'eau non utilisé : “Hmmm … la douche est cassée, vous voyez les tuyaux, il y a un problème …“. Si le gestionnaire de la construction est ivre pendant la journée, je ne suis pas surpris que les installations neufs sont déjà cassées.

Pourtant, après Marfoud effectue un test rapide sur moi, “Qui sont les 2 mens sur les affiches murales ?” (Messi et Ronaldo, bien sûr, il n'y a aucune autre affiche ici sauf les affiches de faux photoshopped chinois de la nature avec des lions et des vaches), nous nous préparons pour ma douche : ils préparent le grand seau, le petit seau, le savon, le shampooing et la grosse clé à molette.

Une clé pour la douche ? Je ne comprenais pas jusqu'à ce que je dois le petit bâtiment à la fin du champ herbe. Il s'agit d'une manière la « salle des machines » du puits, 980 m sous terre, ce qui porte l'eau chaude à la surface. Dit ouvre le « robinet » avec la clé et je suis laissé seul dans la chambre avec odeur de soufre à l'eau très chaude. Pour moi qui adore les sources chaudes et rotenburos, ayant mon forage privé est un plaisir merveilleux et spécial. En outre, un Sahara source chaude...

20130313-IMG_1951
Dans la pièce bien

20130313-IMG_1952
Source thermale privée

J'ai sécher dehors sous le magnifique ciel et les étoiles.

Je suis toujours porteur d'une petite bouteille d'accueil fait de-eau-de-vie de dates, que j'ai à côté avec des cigarettes à échanger contre l'eau ou la nourriture si nécessaire dans le désert. Visiblement l'eau et la nourriture est disponible tous les jours, donc je pourrais partager mon eau-de-vie, mais malheureusement, il semble que les seuls marocains qui boivent de l'alcool sont alcooliques.

Nous sont rejoints pour le dîner par un groupe de Sahraouis, soutenant ensemble si le Sahara occidental appartient au Maroc ou non, pour un intéressant mais tendu le soir.

Nous avons déjeuner ensemble avant mon départ pour mon dernier tronçon de 120 km avant Dakhla. Le vent est bon et je suis impatient d'atteindre ce jalon mental et prendre quelques jours de repos.

20130314-IMG_1958
La cuisine



Les falaises dans l'océan sont toujours très raides et le Sahara parfois tombe dedans.

20130314-DSC_7415
Vélo à travers le Sahara : kilomètres et des kilomètres plus …

20130314-DSC_7422
Falaises tombant

20130314-DSC_7434
20130314-DSC_7452

Avant d'arriver à Dakhla, je traverse une nouvelle colonie : le village de pêcheur de Ntirift. Il ressemble à une autre ville fantôme de la route : vide neuf maisons tombent déjà de désespoir et une grille de lignes électriques sans rien pour s'approvisionner en énergie.

20130314-DSC_7456
Ville fantôme de Ntirift

Ntirift a effectivement de nombreux pêcheurs, mais ils sont tous vivant dans des tentes et des cabanes du littoral. J'explore cette nouvelle ville de fantôme, quand je vois un homme chercher de l'eau d'une bouche d'égout sur un endroit vide. Il est le gardien de l'école et m'invite pour un thé, qui se transforme en un déjeuner léger. Il garde une école vide. Il a été construit il y a 3 ou 4 ans et n'est toujours pas accueillant des enfants. Il dit que peut-être dans quelques années de plus, la nouvelle ville va être habitée... mais je ne vois pour l'instant et c' est pas la première fois, est un gaspillage d'argent : tout nouveau vide maisons détruites par le temps et le manque d'entretien, près de personnes vivant dans des cabanes et des tentes.

20130314-DSC_7460
Ville fantôme de Ntirift

Il me dit aussi sur la pêche dans la région. Les poissons de la côte ici sont de très bonne qualité, donc coûteux. Il n'y a plus de pêcheurs marocains que les Sahraouis, et toutes leurs prises sont exportées vers le nord du pays. Il est juste que j'ai vu beaucoup de conteneurs réfrigérés dans des camions vers le Nord. J'ai entendu dire que le Maroc marque certains produits d'Agadir pour éviter le boycott international du Sahara occidental. Il est, comme beaucoup, en colère à propos des politiques du Maroc, mais pour l'instant accepte d'être payé pour la sécurisation d'un bâtiment vide dans une ville fantôme.

20130314-DSC_7465
Dernier 40 km sur Dakhla

Autour de 17:00, j'arrive à un rond-point appelé Quarante, parce que c'est 40 kilomètres avant Dakhla. De là, je dois quitter la route principale et cycle cette distance sur une péninsule, à la fin de qui la ville deDakhlaet ses 50'000 habitants. Je vais devoir cycle retour ces 40 km plus tard.

20130314-DSC_7468

J'ai 10 kilomètres de vent de travers avant que je me dirige vers le sud à nouveau, à Vingt-Huit et Vingt-Cinq. Ceux sont des spots de kite-surf, comme Dakhla est un des plus célèbre emplacement pour elle. Les eaux entre la péninsule et la terre ferme sont peu profondes et calmes, mais bénéficiant d'un très fort vent du Nord, ce qui permet des kite-surfers à rejoindre les deux côtés. Il y a une compétition internationale plus tard en mars.

20130314-DSC_7475
Péninsule de Dakhla

20130314-DSC_7489
Dakhla kitesurf

La ville est précédée de l'aéroport, un fort de l'armée très longues et fermes de tomate cerise. Ceux qui sont très coûteux et à l'exportation seulement. Je suis accueilli dans la ville de Ali, un ami d'Hassan de Tighmi rencontra après avoir quitté Tafraoute il y a 1200 km. Je reste ici 3 jours au cours duquel Ali montre une extrême gentillesse et hospitalité.

Presque tout en dirhams coûte 1 ou 2 Dakhla plus au nord du Maroc. Mon prix de tablette de chocolat Milka saute de 13 dh à 25 dh. Comme les villes sahariennes, les rues sont désertes pendant la journée. La plupart des magasins est fermée et les gens cachés. Lentement, de 16:00, les vendeurs de rue installer leurs bâches sur le plancher. Les magasins ouverts, et au moment où les feux sont allumés pour la nuit, les rues sont remplies de gens. Il est extrêmement vivante de 18:00 jusqu'à minuit où toutes sortes de boutiques sont ouvertes et la nourriture disponible. Je mange beaucoup de la courbine délicieux, poissons les les plus populaires et aller pour un match de football de plage et nagez avec les amis de Ali.

20130316-IMG_1962
25 KM plage

Le seul inconvénient est la présence des mouches partout, dans les cafés, les maisons et même en faisant du vélo. En parlant de cafés, j'ai été dans l'un d'entre eux où les gens regardent un match de football de Monaco, le français de Ligue 2. Vraiment, n'importe quel match de football est vu ici...

Dakhla est la plus méridionale “ gros ” ville du Maroc. En fait, la moitié des terres marocaines, où tout le monde vit, est au nord de Tiznit, qui est à 1000 km. Dakhla est parfaitement au milieu du désert, comme le Sahara se poursuit jusqu'au sud de la Mauritanie, une autre 1000 km plus loin. J'ai bien aimé le premier 1000 km du désert jusqu'à maintenant, j'espère que ça dure !