Pas aussi élevé que dans le Valais ou des Grisons, mais quand même avec quelques montées. Je voulais prendre un itinéraire traversant de jolis paysages plutôt que de rester dans les plaines entre Zurich, Berne et Neuchâtel.
Bien qu'il ait plu toute la nuit, je quitte Lucerne sous un beau ciel bleu et effectue un tour du Lac Lucerne avec vue sur les sommets enneigés, dont le Pilatus.
La montée de la journée est appelée Brünig, un col de 1008m. Mon itinéraire suit le tracé du Goldenpass, un train touristique reliant Lucerne à Montreux en traversant les Alpes bernoises. La piste cyclable correspondante, issue de SchweizMobil.ch, porte le numéro 9 . Je rentre à l'intérieur des vallées, infestées de petites pistes d'atterrissage, qui constituent une partie du Réduit Suisse, un système de défense fait de mystérieuses installations dans les montagnes.
La montée est plus longue que je prévue et je progresse très lentement. Le ciel est souvent sombre et pluvieux, tous les commerces sont fermés entre midi et 14h (au minimum) et je ne trouve pas de chocolat pour revigorer mes jambes.
La route pour les vélos n'est pas toujours goudronnée et plate, mais je trouve exceptionnel le fait qu'il y ait une route dédiée au vélo et permettant de traverser les cols. D'autant plus que la route normale est pentue, étroite, et remplie de voitures et de camions pas très amicaux.
Beaucoup plus tard que prévu, j'atteins enfin le col du Brünig et j'en profite pour faire une pause bento. Cet endroit marque la limite entre la Suisse centrale d'où je viens (Lucern et Vierwaldersee) et l'Oberland bernois (Interlaken et la montagne touristique). Il y a peu de circulation là-haut, juste une boutique et un petit chemin, menant à Meiringen, que j'emprunte.
Il commence à pleuvoter et la descente vers Meiringen est raide. Une fois arrivé je trouve enfin de quoi manger, et je fait la découverte du jour : Meiringen a une piste militaire (une de plus). Celle-ci est bruyante. Elle est utilisée par des avions de chasse. Etrangement le bruit provient du coté Sud de la montagne. Mon itinéraire m'emmène entre la piste d'atterrissage et la montagne... jusqu'à ce que le signal pour barrières commence à sonner. Les barrières me tombe presque sur la tête, et une avion de chasse sors des falaises de la montagne pour renjoindre la piste d'atterrissage.
C'est exactement comme dans la série TV Thunderbirds, avec une piste d'atterrissage menant directement à l'intérieur de la montagne.
Étant donné que personne autour ne semble faire attention à moi, et puisque aucun signe n'avertit à propos de quoi que ce soit, je me rapproche de la montagne pour voir d'où proviennent les avions à réaction. Il y a deux tunnels et beaucoup d'hommes conduisant des machines émettant des lumières et des bips. Derrière la clôture, j'ai vraiment l'impression au début d'un film de James Bond. Enfin, ça ne doit pas être un grand secret étant donné que j'ai été aperçu avec mon appareil photo, et aucun garde portant Kalachnikov et chapka n'est venu m’arrêter.
Les avions de 3 chasse s'éloignent de la montagne puis décollent, ce qui me laisse une bonne chance de trouver les bons réglages pour mon appareil photo. Cela fait un paquet de bruit.
Je continue le long de la rive sud du lac de Brienz, qui arbore une très belle couleur turquoise. J'ai déjà parcouru cet endroit à pied auparavant et je sais qu'il y a quelques abris à pic nic où je pourrais rester et m'abriter de la pluie. Malheureusement la piste cyclable que je veux emprunter est fermée et je ne veux pas prendre le risque de devoir faire demi-tour à un moment donné (les montées sont assez raides là-bas). Je change ma route pour passer du côté nord, par le biais de la ville de Brienz et autres jolis petits villages. Je trouve enfin un endroit où dormi, un lit de paille sous un toit, à côté de la voie ferrée. N'ayant rien à faire la nuit, et la température chutant à 6 ° C, je m'endors 19h et passe une bonne nuit. Enfin, si l'on excepte les machines de maintenance de la voie ferrée qui fichent la froussent quand elle passent dans un fracas lumineux et sonore au milieu de la nuit.
Le lendemain, je dois sortir sous la pluie et dans le froid. J'ai un paquet de montées avant d'atteindre là où "les vues sont belles".
Je dois m'arrêter fréquemment afin de décongeler mes doigts et éviter d'être trempé jusqu'au os.
Ma chaîne commence à couiner à cause de la pluie et de la poussière je fait une pause à Zweisimmen pour la nettoyer. Avec l'aide de Patrick de Sputnik Bikeshop je réajuste mes gardes boue. Je peux recommencer sur une moto qui a fait un beau bruit mécanique. Ça me donne la motivation pour aller plus loin et de « rattraper » le temps passé à l'atelier de réparation. Toutefois, dans l'intervalle, la nuit est venu et je me trouve dans une rue étroite avec des voitures, parmi les pins élevés majeure de la lumière. J'ai tirer hors de la route sur le premier tour et am sauvée par Peter et Anita qui ont bien voulu m'accueillir à l'atelier.
Heureusement, vous avez réussi à traverser les Alpes suisse "one piece" et voir sur votre chemin de nombreuses cartes postales de Suisse...Non seulement les habituels avec la vache et les pics de Harfang des neiges, mais aussi swiss army aéroports, avions, de bunkers et de formation des endroits bien cachés dans les Alpes... qui pourrait surprendre certains de votre disciple ;P Eh bien, la Suisse est neutre, mais a une armée et dépense beaucoup d'argent pour maintenir système d'un énorme bunker dans les Alpes, appelé « Réduit ». Un reste de la guerre et du froid guerre, typique Suisse trop !
http://en.wikipedia.org/wiki/National_Redoubt_(Switzerland)
http://www.lefigaro.fr/international/2010/11/13/01003-20101113ARTFIG00001-dans-le-gruyere-de-la-defense-suisse.php